[background] Chroniques de Kaar le Barbare.

Ici donc commencent les chroniques de Kaar le Barbare.

Sans ordre chronologique elles seront contées au fur et à mesure des mes inspirations (et quand je retrouverais mes textes :p ).

Il était fort, il était beau, il sentait fort sous son manteau.
Ce qu'on pouvait dire de Kaar lorsqu'il débarquait en ville avec son immense carrure et ses vieilles cicatrices c'est....qu'il passait inaperçu.
Et oui, personne ne s'étonnait plus désormais de voir des barbares, guerriers et autres mercenaires vagabonder dans les rues crasseuses d'Enyl.
En effet, ce qui était autrefois un bourg paisible était devenu une plateforme commerciale incontournable depuis que les deux grandes guildes frontalières s'étaient engagées dans une guerre ouverte.

Kaar visitait donc la cité à la recherche de l'auberge "Laisse ta gnôle" que lui avait vivement conseillé un vieil ami : "La seule auberge qui ne coupe pas sa bière avec de la pisse de chameau".

- " Première règle : on dépose ses armes avant d'entrer.C'est un établissement correct ici " avait dit le garde devant la porte.

Et aussi étonnant que cela puisse paraitre, Kaar avait accepté sans broncher.
Peut être parce que le cerbère lui rappelait sa mère avec ses longs cheveux blonds tressés ou alors le besoin de prendre un repos bien mérité l'avait emporté sur la raison.
Mais peu importait. Il avait faim et déjà une serveuse s'approchait de sa table.
L'estomac dans les talons, il aurait pu dévorer un boeuf entier.
Seul bémol, on ne mangeait pas de vache dans cette région du monde.
Non pas qu'une secte ténébreuse interdisait de manger des bêtes à cornes mais tout simplement parce qu'il n'y en avait pas...climat trop rude.
Il se contenta donc d'une sorte de ragoût de coyote qui avait au moins le mérite de soulager sa faim.Et puis la bière ne sentait pas l'urine.
Bonne Journée.

Désarmé mais pas idiot, l'aventurier avait quand même choisi une place stratégique pour s'assoir.
Dos à un mur et à côté d'une fenêtre, il avait de plus une vue d'ensemble de la salle commune qui lui permettrait de voir arriver le danger.

Mais le factionnaire à l'entrée avait raison, l'endroit était calme et les clients semblaient se satisfaire du ballet lubrique des danseuses légèrement vêtues.

Semblaient...

Un groupe de trois hommes encapuchonnés regardaient dans sa direction depuis dix bonnes minutes.
Kaar faisait mine de ne pas s'en rendre compte mais il savait que les ornements autour de son cou devaient susciter beaucoup de convoitise.
Quelle stupidité d'avoir retiré sa cape de voyage et dévoilé ainsi ses précieuses gemmes...un excès de confiance, une fois de plus.

Il était temps de partir.

La porte et ses armes n'étaient plus qu'à quelques mètres lorsqu'un homme habillé de noir jaillit de l'ombre pour lui barrer la route.
Mais d'où sortait-il ?! Ha oui, de l'ombre...
Il faudrait que la prochaine auberge qu'il visiterait ne comporte pas d'ombre et tant pis pour la pisse dans la bière.

- " Tes bijoux ! et tu sortiras presque vivant ! ".

Le ventre plein et désarmé, Kaar savait que le combat risquait d'être long si le garde à l'extérieur n'intervenait pas.

Douleur...
Une lame venait de lui déchirer le flanc.
Sans doute que tout le monde ne respectait pas la première règle par ici.
Tout compte fait le combat avait été bref.
Kaar s'écroulait.
Sale journée.

Tout était puanteur.
Olmeth détestait ce qu'était devenu Enyl.
De petite bourgade tranquille elle était passée à capitale économique oppulante et décadente.
Il était donc temps que quelqu'un intervienne afin que d'Homi ou d'Hulé, les deux guildes actuellement en guerre, on désigne enfin un vainqueur qui retablirait l'ordre dans la région.
Etait-ce encore possible ?

Peu importait.L'urgence était désormais de trouver un coin paisible où boire une bonne bière.
Si seulement il n'avait pas prit ce char à boeufs pour voyager ! Il savait pourtant que les bêtes à cornes vivaient peu de temps dans le coin.

En effet, avec la région en guerre, les barbares et autres mercenaires de tous poils affluaient plus que de raison ce qui avaient pour effet de restreindre drastiquement le vivier de vierges sacrifiables.
Du coup les sectes locales s'étaient rabaissées à utiliser des vaches, taureaux, chèvres...en résumé tout ce qui avait des cornes et moins de cinq pattes.

Et désormais tout son matériel était perdu loin là bas dans le désert.
C'est l'esprit las et le corps mou qu'il errait dans les ruelles pouilleuses à la recherche d'un havre de paix.

- "Complet."

- "COMPLET !"

- "CoMpLeT !"

Tout était plein, avec la recrudescence des soudards dans le patelin, les tavernes affichaient complet jour et nuit.
Abattu il allait franchir la porte de la dernière auberge des environs lorsqu'en regardant l'enseigne il se souvint des paroles de son vieil ami :

- "Surtout pas l'auberge "Laisse ta gnôle", c'est un vrai coupe-gorges et ils rajoutent une potion dans la bière pour masquer le goût de pisse de chameau! "


Voyant un client potentiel, le garde sur le seuil, un grand blond avec une tresse noire, l'interpella.

- " Hey mon gars, ici c'est la seule auberge avec des lits encore vacants. Alors viens boire un coup et r'luquer nos danseuses.
Par contre premiere règle : tu dépose tes armes avant d'entrer. "

Affamé, Olmeth se résigna.Mieux valait mourir le ventre plein que vivre le gosier sec.

Sale journée.

Dans l'auberge il y avait une grande salle commune.On y accédait depuis l'entrée par un petit couloir sombre couvert de tentures.
Sur la gauche un escalier montait probablement aux chambres.
Le comptoir posé au fond était couvert de bougies et de danseuses.
Agréable et correctement tenu le coin ne semblait pas si dangereux que ça.

Olmeth s'assit à une table un peu à l'écart afin d'observer un peu la clientèle, il lui faudrait trouver un compagnon pour sa mission et après tout il pouvait très bien le trouver ici.

La clientèle ressemblait à ce qu'on pouvait croiser dans les grandes cités.
Un mélange hétéroclite de danseuses vulgaires mais ô combien excitantes, d'ivrognes, guerriers et autres vétérans.

Seule la serveuse apportait une note de fraîcheur à l'ensemble, elle semblait voler au milieu des tables exhalant derrière elle un parfum d'innocence délicieux.

Et puis il y avait aussi des gens louches, comme ces trois hommes encapuchonnés qui essayaient d'être discrets sans grand succès.
Ils semblaient s'intéresser à une sorte de colosse musculeux qui arborait ses bijoux comme un appel au vol et au meurtre...

Mais ! Par les Dieux cette émeraude autour de son cou n'était autre que la gemme de la liche Okras, grand commandant des armées des Morts; tué il y a quelques mois par un valeureux aventurier.
Est-ce que les Dieux étaient avec Olmeth ce soir là?
Se pouvait il qu'Ils aient guidé ses pas jusqu'à ce trou à rat pour qu'il rencontre cet homme et qu'ils fassent route ensemble?
Il en était persuadé !

Mais il semblait que le géant s'était rendu compte des messes-basses des trois intriguants et, désarmé, il avait surement décidé de rejoindre ses armes et la ruelle pour en découdre à terrain découvert.

...

Tout se passa si vite.
Alors qu'il atteignait presque la sortie, un quatrième homme dissimulé lui aussi par une capuche bondit de derrière les tentures du couloir obscur prêt à rançonner le rustique guerrier.
Habile manœuvre car pendant ce temps les trois malfaisants attaquaient en fourbes, poignardant ce pauvre bougre dans le dos et le dépouillant de ses effets dont l'extraordinaire pierre d'Okras.

Le robuste gaillard s'écroulait alors que les quatre voleurs défonçaient la porte pour s'enfuir en toute hâte.
Olmeth n'avait même pas eu le temps de bouger.

Sale journée.

La ferme, quel endroit plus agréable pour se changer les idées?
Il avait 7 ans et son vieil oncle l'avait acceuilli après un hiver plutôt rude.
Ainsi au lieu de travailler à la forge ce printemps il ferait le berger.
Il avait été élevé à la dure par son père alors garder des moutons serait un peu comme ... des vacances ...

Le troupeau ne comptait qu'une dizaine de têtes et il était mené par un bélier plus gros que tous les autres.On l'appellait "Marron", à cause de sa couleur.
A sa naissance l'oncle de Kaar l'avait choisi parce qu'il présageait un bel avenir pour ce petit agneau.

"Un agneau pour les gouverner tous, et vers les pâtures les mener" avait dit son oncle très inspiré ce jour là.

Il lui semblait pourtant avoir entendu cette phrase ailleurs, il était troublé ...
Et puis cette blessure de coté qui ne cessait de saigner...
Pouvait-il avoir reçu une blessure si profonde à son âge? Etait-il en train de rêver?

..................................

-"Regarde, il ouvre les yeux."

Kaar émergeait d'un lourd sommeil dans une chambre inconnue. Face à lui deux silhouettes se découpaient dans la lumière d'une fenêtre grande ouverte.L'air était frais.

-"Où suis-je dit-il ?"

-"L'auberge, les voleurs, le coup de poignard, tu te souviens? Nous t'avons sauvé."
Les mots étaient précis et résonnaient comme une humiliation dans sa tête.
Malgré toutes ses heures d'entraînement il s'était fait avoir comme un bleu dans un repaire de brigands.
Bah ça lui servirait de leçon, un vieux dicton disait :

"tu grandi et t'oublie", Kaar avait pour habitude d'y ajouter "ou pas !"

-"Hum et pourquoi deux inconnus voudraient sauver un guerrier blessé presque à mort et dépouillé de tous ses biens?"

-"J'ai besoin de toi !" la voix fragile semblait désespérée pleine de frayeur.En y regardant de plus près Kaar reconnu la serveuse de la taverne, l'homme qui l'accompagnait lui était inconnu.

-"Et moi également" reprit l'autre."Je suis Olmeth et elle c'est Allee".

-"Il faut me sauver guerrier, ils vont venir me prendre" Allee ne laissait pas Olmeth parler, elle était de plus en plus paniquée.

-"Que puis-je pour toi?" L'étrange duo lui avait sauvé la vie, son honneur lui commandait de les écouter.

-"La secte locale est en route pour venir me chercher, je suis vierge et ce soir les Dieux réclament des sacrifices.Il faut que tu fasse de moi une femme, au plus vite!".

-"Je pense qu'on va pouvoir s'entendre à ce sujet mais pourquoi moi?"

-"A cause de tes dents. Elles sont parfaites, c'est signe de bonne santé. La santé du partenaire c'est important quand on fait ce genre de chose, je suis une serveuse, pas une catin !
Et puis je voudrais pas échapper au sacrifice et mourir d'une quelconque malice sexuelle ".

-"Ça me convient, et toi en quoi puis-je t'aider?...Olmeth c'est ça?" Kaar avait l'air impatient désormais, Allee était un merveilleux fruit mûr qui ne demandait qu'à être cueilli.

-"Et bien c'est simple, je compte faire chuter un des deux despotes qui terrorisent la région" Olmeth avait dit ça comme s'il parlait de la pluie et du beau temps.

-"Oui oui parfait" Kaar ne tenait plus.

-"Pour ça il nous faudra attendre que ta blessure guérisse [blabla]... un plan .... [blablabla] .... escalader... [blablablabla] ... malédiction...."

Son interlocuteur n'en finissait plus, Kaar se leva promptement et saisit presque en douceur le bras d'Olmeth.

-"Je suis d'accord avec tout mais nous parlerons de ça demain si tu veux bien" le regard insistant Kaar faisait comprendre à son sauveur qu'il était temps de débarrasser le plancher.

-"Laisse nous maintenant".

Regardant la jeune fille désormais lovée dans le lit, Kaar rajouta :

-"j'ai une vie à sauver".

Bouche bée, Olmeth fixait la porte de la chambre qui venait de lui claquer au nez...

"Sacrés barbares, toujours en première ligne quand il y a du danger" .

Le Chapitre 1 se termine. Faites une pause.

Tout de suite, la suite !

Chapitre 2 : L'heure des Braves!

L'air était épais, Olmeth avait du mal à savoir où il posait les pieds et la cacophonie ambiante n'arrangeait rien.
La brume opaque et acre se dissipa soudain pour découvrir un géant aux bras d'acier mais un peu bedonnant.


- « Je déteste ces tavernes enfumées ! » s'exclama Kaar.


Olmeth acquiesca puis ajouta


- « Qui sait, un jour fumer sera peut être interdit dans les bâtiments public... »


Sur ces mots les deux compères éclatèrent de rire et prirent place à une table proche d'une fenêtre grande ouverte.

Kaar et Olmeth désormais réunis pour une même aventure discutaient de la stratégie à adopter pour défaire l'un des 2 frère et ainsi se débarrasser de l'autre.


Olmeth prit la parole.


-" Tant qu'Hulé sera impossible à infiltrer, il sera plus prudent de partir à l'assaut d'Homi, non? "


-" Oui bonne idée en effet.Mais je pensais plutôt qu'on jouerais ça en lançant une pièce ".


-" Tu veux dire à pile ou face?! " Olmeth était choqué que le guerrier veuille décider de leur sort par un coup de hasard.


-" Je sais pas comment ça s'appelle, mais moi je lance une pièce.Si elle tombe je vais d'un coté, et si elle tombe pas je vais de l'autre ".


-" Heu ... Kaar? "


-" Oui? "


-" Non rien "...Olmeth devrait s'y faire, Kaar avait une vision toute particulière des choses.


- " Et comment allons supprimer cet Homi? Je nous imagine mal frapper à la porte de sa cité pour réclamer sa tête " demanda Kaar.


- " Ce n'est pas si compliqué, mon plan repose sur trois points clés :


>L'orgueil du seigneur de la cité, il est fort mais justement c'est aussi sa faiblesse.Il pense être intouchable ce qui nous laissera une chance de nous infiltrer au coeur de sa citadelle,


>L'avidité de la Harde des Lions,


>Et enfin ta capacité à être un bon barbare. "


- " Tu as fait appel à des mercenaires?! " Kaar était soudain agité, presque nerveux. Faire équipe avec ces gens augmentait le risque de fuites et de trahisons.


- " Nous n'aurons pas à nous soucier d'eux " renchéri Olmeth " ils seront loyaux envers les immenses richesses que notre succès leur apportera. Et puis ils seront surtout là pour faire diversion dans les troupes des vassaux d'Homi pendant que nous infiltreront les jardins suspendus du maitre des lieux ".


Et soudain, la Harde des Lions entra.


Sandales aux pieds, le regard froid, ils scrutaient la salle le pourpoint en cuir roulé autour du bras.
Haubert sur la tête, des lames en acier poli, pour les plus braves de superbes peaux de grizzlis.


Bien sûr tout cela était très théâtral mais c'était une partie intégrante du prix de la prestation des mercenaires.


Trois heures plus tard, les présentations faites et les bières avalées, les deux associés et la bande des Lions s'étaient retirés dans une vaste chambre pour discuter des détails stratégiques de la mission car très bientôt il faudrait passer à l'action.

Petit interlude poétique : (une petite histoire que j'ai écrit à l'époque de Lords Of the Rings Online)

Son Bien-Aimé.

   Face aux formes rondes mais gracieuses de son Aimé le barde, ne pouvait s’empêcher de penser aux moments intenses et à ces instants partagés en sa compagnie à l'abri des fougères des forêts de la région.
   Son Bien-Aimé était beau, on aurait pu le croire touché par la grâce des dieux car sa voix céleste pouvait faire chavirer n'importe quelle taverne, du Nord jusqu'au Sud.
   Ainsi le ménestrel savait qu'une simple caresse pouvait le rendre triste ou joyeux, il faisait danser les filles et se dérider les Anciens ... il l'aimait tant.

   Mais déjà une époque sombre se dessinait, demain il serait temps de partir.
   Bien sûr ils partiraient ensemble mais l'inconnu chemin qu'ils allaient emprunter faisait redouter le pire à Cidrolin.
   Pourraient ils de nouveau un jour s'endormir yeux dans les yeux sans penser au lendemain?

   Le cœur maussade le poête se saisit de sa plume pour griffonner une dernière louange à celui qu'il chérissait :




 




   Posé sur sa chaise face au bureau du jeune barde l'instrument de bois précieux semblait vibrer à ces douces paroles.
   La nuit serait courte pour le ménestrel car demain l'aube serait annonciatrice d'un nouveau commencement.

Comme je l'ai dit précedemment ce sujet regroupe les chroniques de Kaar. Pas d'ordre chronologique donc. Imaginez vous un vieux guerrier qui vous raconte sa vie passée dans l'ordre que lui reviennent ses souvenirs

Chapitre 3 : Kaar le Roi

Ce soir il serait dans l'arène.


Déjà trois semaines qu'il était captif dans ce pays perdu.


Retenu dans une geôle aux murs épais, couverts de mousse et sans fenêtre, le guerrier rongeait son frein en attendant l'heure de sa mort.


La Loi locale en avait décidé ainsi, Kaar trouverait la mort dans une suite de combats sanglants.
Ou alors ce serait la gloire et les richesses qui seraient déposées à ses pieds.


En effet, le vainqueur du tournoi de l'arène avait le privilège de pouvoir défier le Roi et ainsi prendre sa place en cas de victoire.
Mais personne n'était dupe et on savait bien que le Roi n'était qu'un pantin et que cette mascarade, orchestrée par Ceux qui commandaient vraiment, ne servait qu'à changer de monarque lorsque celui ci devenait trop vieux ou trop gênant.


L'heure avait sonné, Kaar fut jeté dans le cercle et sans attendre son premier adversaire se rua sur lui.
Une femme à la peau brune et couverte de cicatrices, vêtue d'un simple pagne mais armée de deux longs poignards aux lames dégoûtantes de poison.
Le barbare, dans un réflexe mécanique, évita les coups portés par la furie et porta un violent coup de poing derrière la nuque de la mégère à demi nue.Elle roula sur le sol et il plongea sur elle, la ruant de coups de poings au visage, au bout de quelques secondes les os commencèrent à craquer et c'est une bouillie sanglante que Kaar laissa allongée par terre.


Se relevant il attendait désormais son nouvel adversaire non sans avoir oublié de récupérer les dagues sur le cadavre de son ancienne propriétaire.


Et ainsi les combats s'enchaînaient, guerriers, mages, ours et autres animaux étaient venus combattre dans le Cercle sanglants et tous étais tombés sous les ruades du colosse.


Enfin le dernier combat arriva.


Kaar était épuisé, son corps maculé de sang le faisait atrocement souffrir mais il savait qu'il touchait au but.
Alors la bête entra. Une créature venue des profondeurs du Monde, une abomination mi-homme/mygale.
Le guerrier, vidé de ses forces, campa sur sa position attendant l'attaque.
Et elle survint en un éclair, la bête vomit un filet gluant sur Kaar qui se retrouvait du coup immobilisé, incapable d'utiliser la légendaire vélocité de son peuple.
Et le démon attaqua.
Rapide comme l'éclair le monstre fondit sur le barbare, son visage pourtant humain dévoilait une rangée de crocs acérés et meurtriers.
Cependant Kaar n'avait pas prévu de mourir aujourd'hui, pas maintenant, il avait un Roi à tuer et un royaume à piller de ses richesses.
Il puisa dans ses dernières ressources pour arracher le piège poisseux qui l'entravait et le lança au visage du monstre. Déstabilisée la bête mit quelques secondes à réagir ce qui laissa le temps à Kaar de bondir pour lui enfoncer sa lame dans le cœur.
Le Chose rugie puis s'écroula. Mais dans son dernier souffle elle lança une attaque et déchira le flanc du guerrier manquant de lui arracher les entrailles.
Kaar hurla de douleur, il savait qu'il ne pourrait pas combattre une fois de plus, tout était perdu.


On le conduisit malgré tout à l'aire de combat finale où l'attendait le Roi sur son trône, un homme au visage fin, le regard froid et intelligent.
Mais Kaar ne vit rien de la lourde armure du souverain, ni de sa longue claymore brillante.
Il n'avait d'yeux que pour l'apparition presque divine qui siégeait à coté du Roi : La Reine.
Sa beauté effaçait toutes les richesses du royaume et Kaar sentait ses forces revenir à lui rien qu'à l'idée que ce joyaux serait à lui une fois le Roi mort.


Le combat aurait donc lieu dans la salle du trône.


Les 2 combattants se faisaient face sur un pont de marbre au dessus d'un puit sans fond.
Bien sûr le combat serait inégal, Kaar était équipé d'une simple armure de cuir et d'une courte épée alors que le Roi portait son armure gravée de runes ainsi que sa resplendissante épée.
Kaar était usé, l'autre était neuf.
Néanmoins le combat s'engagea, le Roi avançait lentement cherchant une faille dans la posture défensive du gladiateur ramassé sur lui même.
Et sans crier gare, le sauvage bondit.
Une détente phénoménale le propulsa aux pieds du trône, un lourd siège couvert de pierres et de feuilles d'or. Et dans un ultime et extrême effort, Kaar souleva le fauteuil et le projeta sur le Monarque ébahi, stupéfait par tant de rapidité...la violence du choc contre l'armure lourde du Seigneur poussa le Roi par dessus le modeste parapet et le fit basculer dans le gouffre dans un silence de mort.
Le combat avait duré moins d'une minute.
La foule des nobles venus assister au combat était médusée...


Et alors, quelqu'un cria « Le Roi est mort, Vive le Roi ! ».


Le foule scanda son nom et déjà on lui mettait la couronne royale sur le front,


Kaar abasourdi comprenait qu'il était vainqueur
Désormais s'offraient à lui richesses et merveilles mais son regard se posa sur le plus précieux des butins, la jeune Souveraine était désormais sienne.


Ce soir il serait dans la Reine.

Voilà c'est tout. D'autres bientôt encore :p

A vos commentaires pour ceux qui ont le courage de tout lire

Il est 4h20 c'est .... au dodo !

Bon, la j'ais pas trop le temps de lire, mais je lirais dés que je pourrais, sa a l'air bien fun  

pas mal les serveuses dans ton monde, sauvons les toutes des malendrins aux dents pourries !!